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Caractéristiques et enjeux écologiques
L’habitat fourrés halophiles thermo-atlantiques est présent sur les vases salées des littoraux de la façade atlantique française, d’Arcachon jusqu’au sud du Finistère, avec quelques mentions dans la Manche.
Il est dominé par des espèces sous-arbustives et crassulescentes (feuilles charnues) des marais salants/salés (Soude ligneuse- Sueda vera, Soude frutescente- Salsola fruticosa, Obione faux pourpier- Halimione portulacoides, …).
Il se développe en bandes étroites le long des chenaux d’accès de l’eau de mer dans les marais et marquent les limites des plus hautes mers, sur les flancs de talus des salines ou encore au sein de prés salés hauts.
La Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica namnetum) niche dans cet habitat qui lui procure des postes de chants privilégiés. C’est également une zone de refuge pour les reptiles (Vipère péliade- Vipera berus) et les mustélidés (Belette d’Europe- Mustela nivalis).
Fourrés halophiles bordant un étier à gauche et sur les talus d’une saline exploitée (crédit photo : Cap Atlantique)
STATUT DE PROTECTION
Habitat inscrit à l’Annexe 1 de la Directive Habitats, Faune, Flore (1420 : Fourrés halophiles thermo- atlantiques).
Répartition et état de conservation sur les sites Natura 2000
Cet habitat se répartit sur l’ensemble des marais salants et salés. Sur les territoires du LIFE Sallina, les fourrés halophiles couvrent 1105 ha dont 57 ha dans les marais salants de Guérande et du Mès (données de 2001) et 1 048 ha dans le Marais Breton et l’île de Noirmoutier (données en attente de l’actualisation des cartographies d’habitat).
Objectifs de conservation / menaces / actions prévues dans le LIFE
L’objectif de conservation principal est la préservation d’une végétation arbustive dans les marais salants/salés en maintenant la possibilité de développement d’arbrisseaux des hauts schorres.
Cet habitat est menacé par la présence du Baccharis halimifolia. En concurrençant les cortèges floristiques naturels, cette espèce invasive dégrade l’état de conservation de cet habitat. Il convient donc de limiter son développement, c’est pourquoi la lutte contre ces espèces végétales invasives (sur 3 078 ha) est prévue.
Il convient également de favoriser l’apport d’eau salée et l’entretien du réseau hydraulique pour assurer le maintien d’une végétation halophile.
Dans les secteurs exploités, les menaces qui pèsent sur cet habitat sont les pratiques intensives d’entretien qui peuvent entraîner sa disparition.
Le LIFE Sallina prévoit la réalisation de travaux de lutte contre les espèces invasives ainsi qu’un travail avec des paludiers afin de favoriser des pratiques de saliculture permettant le maintien de cet habitat.
